Absence de règles sans grossesse : causes et explications
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Temps de lecture 14 min
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« J’ai pas mes règles mais le test est négatif ! » « J’ai pas mes règles et je ne suis pas enceinte, c’est bizarre, non ? » « J’ai pas mes règles depuis 2 mois, depuis 3 mois… » « J’ai pas mes règles mais j’ai des pertes blanches. » « J’ai XX jours de retard mais impossible que je sois enceinte, comment ça se fait ? ! »
On a toutes entendu une de ces phrases au moins une fois ou on l’a même peut-être dit ! L’absence de règles sans grossesse est un phénomène plutôt courant dans la vie d’une femme. Si avoir ses menstruations est plutôt pénible pour beaucoup d’entre nous, quand ces dernières tardent vraiment à arriver cela nous inquiète, nous angoisse. Car oui, nos fameuses règles qui ne tombent jamais au bon moment sont pourtant signe de bonne santé.
Un cycle régulier (entre 25 et 35 jours) avec des menstruations de 4 à 7 jours démontrent que notre corps est en bonne santé. Alors qu’est-ce qu’un retard de règles signifie exactement ? Les causes sont très variables : externes, médicales, hormonales, contraceptives, etc.
Voici un article clé pour beaucoup d’entre nous. On se penche aujourd’hui sur l’absence de règles sans grossesse. On aborde ensemble les explications clés sur le retard de règles hors grossesse, avec un focus sur les facteurs comme le syndrome des ovaires polykystiques, les troubles thyroïdiens ou encore l’impact de la contraception. On décortique les mécanismes en jeu, les signaux d’alerte à ne pas ignorer et les solutions concrètes pour retrouver un équilibre, en combinant conseils lifestyle et pistes médicales.
Dans cet article
Dans la vie d’une femme, l’absence de règles peut s’expliquer par une grossesse, l’allaitement ou encore la périménopause.
Il arrive cependant que les règles disparaissent sans raison évidente. Pas de panique : une absence de 1 à 2 mois n’est pas alarmante outre mesure. Pourtant, quand les saignements tardent à revenir, le doute s’installe. Savais-tu que cette situation concerne 2 à 5 % des femmes en âge de procréer ?
« Mon cycle est en pause, mais je ne suis pas enceinte. Il se passe quoi au juste ? »
L’aménorrhée secondaire désigne l’absence de règles pendant 3 mois consécutifs pour les cycles réguliers ou 6 mois pour les cycles irréguliers. Contrairement à l’aménorrhée primaire (qui est l’absence de règles chez une adolescente de plus de 16 ans), elle survient après des cycles normaux.
Pour mieux mieux cerner ton absence de menstruations, il faut déjà bien comprendre comment s’organise et se déroule un cycle menstruel hormonal et féminin.
En résumé : chaque mois, ton corps prépare l’utérus pour un éventuel bébé. Si la fécondation au moment de l’ovulation n’a pas lieu (elle échoue, il y a contraception ou tout simplement il n’y a pas eu de rapport sexuel), la muqueuse utérine qui s’est développée pendant tout le cycle pour accueillir l’ovule fécondé n’a plus lieu d’être et se détache sous forme de règles.
Tout ce phénomène cyclique rythmé par quatre phases : menstruations, phase folliculaire, phase ovulatoire et phase lutéale peut être influencé et donc déréglé par de nombreux facteurs : hormones (la FSH, la LH, les œstrogènes et la progestérone), médicaments, état émotionnel, maladie, vaccin, sport, alimentation, etc.
Tu n’as pas tes règles alors que tu devrais les avoir ? La première étape reste de faire un test de grossesse. Une fois ce scénario écarté, plusieurs pistes s’ouvrent alors : stress, changements hormonaux, contraception ou encore mode de vie.
Le stress intense (suite à un choc émotionnel) ou prolongé (typiquement en période d’examens) perturbe la production hormonale. Il stimule la sécrétion de cortisol, l'hormone du stress, qui inhibe la libération de l'hormone GnRH par l'hypothalamus. Cette hormone est pourtant essentielle pour déclencher la cascade hormonale impliquant la FSH et la LH, nécessaires à l'ovulation.
Un déménagement, un deuil ou un surmenage professionnel peuvent suffire à déclencher ce mécanisme. Savais-tu que même un examen stressant ou une rupture amoureuse peut provoquer un retard de règles ? Le corps interprète ces situations comme des menaces, détournant son énergie des fonctions reproductrices pour prioriser la survie.
Un régime trop restrictif ou une perte de poids rapide active un "mode survie" chez le corps. Les fonctions non vitales, comme la reproduction, sont mises en pause. Une baisse de 10 à 15 % du poids corporel suffit souvent à perturber le cycle.
Inversement, un excès de tissu adipeux altère la production d'œstrogènes. Le corps déséquilibré produit trop d'hormones, perturbant le cycle menstruel. Le tissu graisseux, en synthétisant de l'Estrone (une forme inactive d'œstrogène), dérègle le système hormonal et peut provoquer une aménorrhée.
L'aménorrhée de l'athlète touche les pratiquantes d'efforts intenses. Ce phénomène concerne 20 à 50 % des sportives selon le type d'activité pratiquée.
"L'absence de règles n'est pas un signe de bonne performance sportive, mais un signal que ton corps envoie pour te demander de ralentir et de mieux le nourrir."
En cas d’aménorrhée liée au sport, il peut être utile de garder une culotte menstruelle de secours dans son sac, au cas où les règles reviendraient sans prévenir. C’est une solution discrète, lavable et réutilisable, parfaite pour une vie active. Leur design ergonomique et leur absorption rapide en font un allié indispensable.
Affectant 10 % des femmes en âge de procréer, le SOPK est un déséquilibre hormonal marqué par une production excessive d’androgènes (hormones masculines) et une résistance à l’insuline. Ce trouble perturbe la maturation des follicules ovariens, entraînant des cycles anovulatoires (sans ovulation) ou irréguliers.
Les symptômes incluent souvent une pilosité excédentaire (hirsutisme), de l’acné, une perte de cheveux similaire à l’alopécie, et une prise de poids abdominale. À long terme, l’anovulation chronique accroît le risque de cancer de l’endomètre, justifiant un suivi régulier. Des examens comme l’échographie pelvienne et le dosage des androgènes confirment le diagnostic.
« La combinaison d'énergie dépensée, de faible masse grasse et de stress physique bloque les règles. »
La thyroïde régule de nombreuses fonctions, dont le cycle menstruel. Une hypothyroïdie (sécrétion insuffisante d’hormones thyroïdiennes) ralentit les règles, tandis qu’une hyperthyroïdie (surproduction) peut provoquer une aménorrhée. Ces déséquilibres nécessitent un bilan sanguin (TSH, T4 libre) pour ajuster le traitement.
L’hyperprolactinémie renvoie à un taux excessif de prolactine dans le sang. La prolactine est une hormone produite par l’hypophyse. Elle est impliquée notamment dans la lactation, le développement de la poitrine pendant la grossesse.
L’hyperprolactinémie se définie par un taux de prolactine >25 ng/ml. Avec ce taux la production d’œstrogènes se bloque. Elle peut résulter :
d’un adénome hypophysaire bénin (tumeur bénigne de l’hypophyse),
d’un hypothyroïdisme non traité (la thyroïde ne secrète pas assez d’hormones),
ou de médicaments comme les neuroleptiques ou antipsychotiques.
Des signes comme la galactorrhée (sécrétion de lait) et une baisse de libido accompagnent souvent ces troubles. Le diagnostic repose sur des dosages sanguins et, si nécessaire, une IRM cérébrale.
L’insuffisance ovarienne prématurée : Une ménopause avant 40 ans, avec sécheresse vaginale, bouffées de chaleur et risques osseux. Elle peut découler de causes génétiques (syndrome de Turner), de traitements (chimiothérapie) ou d’infections virales.
L’hyperplasie de l’endomètre : Un épaississement anormal de la muqueuse utérine, souvent lié à un excès d’œstrogènes non équilibré par la progestérone. Fréquente dans le SOPK non traité, elle peut évoluer vers un cancer de l’utérus sans prise en charge.
Les maladies chroniques : Le diabète mal équilibré ou les pathologies auto-immunes (lupus, sclérodermie) perturbent le système hormonal via l’inflammation chronique ou des lésions ovariennes.
Face à ces déséquilibres, des examens comme le dosage de la FSH (supérieure à 40 UI/l pour l’insuffisance ovarienne) ou l’échographie guident le diagnostic. Les traitements varient : progestatifs pour protéger l’endomètre, métformine pour améliorer l’insulinorésistance, ou agonistes de la dopamine pour réduire la prolactine. Un suivi personnalisé est essentiel pour prévenir les complications à long terme.
Face à ces déséquilibres, des examens comme le dosage de la FSH (supérieure à 40 UI/l pour l’insuffisance ovarienne) ou l’échographie guident le diagnostic. Les traitements varient : progestatifs pour protéger l’endomètre, métformine pour améliorer l’insulinorésistance, ou agonistes de la dopamine pour réduire la prolactine. Un suivi personnalisé est essentiel pour prévenir les complications à long terme.
La pilule contraceptive ou le stérilet hormonal peuvent réduire ou supprimer les règles. Ces méthodes contraceptives épaississent la glaire cervicale et amincissent l’endomètre, limitant l’évacuation de la muqueuse utérine. Environ 20 % des utilisatrices de stérilets hormonaux n’ont plus de saignements après un an. Les "règles" sous pilule sont des saignements de privation, non liés à un cycle naturel. L’absence de saignements sous contraception hormonale est fréquente et sans danger.
Après l’arrêt de la pilule, le retour des règles prend souvent 3 à 6 mois. Ce phénomène, appelé aménorrhée post-pilule, est courant. Si les règles ne réapparaissent pas après 4 à 5 mois, une consultation est recommandée. Le corps rétablit progressivement son équilibre hormonal, et les premiers cycles peuvent être irréguliers. Des tests médicaux (dosage hormonal, échographie) permettent d’identifier d’éventuelles causes secondaires.
Certains traitements perturbent le cycle menstruel. Les antidépresseurs, antipsychotiques ou médicaments contre l’hypertension peuvent altérer la production d’hormones. Bien que ces effets soient rares, il est crucial de lire la notice et d’en discuter avec son médecin. Par exemple, la bromocriptine (traitant l’excès de prolactine) peut restaurer le cycle. En cas d’aménorrhée inexpliquée, un professionnel de santé évalue les interactions médicamenteuses possibles.
Une absence de règles pendant plus de 3 mois, après un test de grossesse négatif, justifie une consultation. Des douleurs pelviennes persistantes, une prise ou perte de poids rapide (liée à des troubles alimentaires ou à un régime excessif), de l’acné, des poils excessifs (hirsutisme), des maux de tête intenses ou un écoulement mammaire inexpliqué doivent également alerter. Ces symptômes peuvent refléter des déséquilibres hormonaux comme le SOPK, une insuffisance ovarienne prématurée, des troubles thyroïdiens ou une hyperprolactinémie (taux élevé de prolactine).
On l’a aussi vu précédemment un stress intense et/ou chronique, un régime alimentaire ou au contraire une trop importante prise de poids, enfin une activité physique trop intense peuvent aussi conduire à une aménorrhée secondaire.
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Examen |
Objectif |
Pourquoi c'est utile ? |
| Bilan sanguin hormonal |
Doser les hormones clés (FSH, LH, œstrogènes, prolactine, TSH) pour évaluer la fonction ovarienne et thyroïdienne. |
Repère des déséquilibres comme le SOPK (taux élevé de LH/FSH), ménopause précoce (FSH élevée) ou troubles thyroïdiens (TSH anormale). |
| Échographie pelvienne |
Visualiser les ovaires (recherche de kystes) et l’utérus (épaisseur de l’endomètre). |
Confirme des anomalies structurelles, comme des fibromes ou un SOPK (ovaires agrandis avec microkystes). Utile aussi pour vérifier une hyperplasie de l’endomètre. |
| IRM cérébrale (plus rare) |
Vérifier l’hypophyse en cas de suspicion de tumeur (si prolactine très élevée). |
Cible la cause d’une hyperprolactinémie (comme un prolactinome), surtout avec maux de tête ou troubles visuels. Un prolactinome est une tumeur bénigne de l’hypophyse, traitée par médicaments dans 90 % des cas. |
Le médecin peut prescrire une IRM cérébrale si la prolactine dépasse 100 ng/mL ou un bilan thyroïdien pour écarter une hypothyroïdie. Un caryotype est utile en cas d’insuffisance ovarienne précoce pour identifier un syndrome de Turner ou d'autres anomalies chromosomiques.
Une consultation rapide évite des complications comme une perte de densité osseuse (risque accru d’ostéoporose) ou des troubles cardiovasculaires liés à un manque d’œstrogènes. Une prise en charge précoce améliore le pronostic, surtout en cas de troubles hormonaux traitables.
Pour les aménorrhées liées au mode de vie, agir sur son quotidien est essentiel. Il est important de prendre soin de toi et de ta santé. Adopte une alimentation équilibrée, saine, variée et suffisante afin d’apporter à ton corps tous les nutriments nécessaires pour rééquilibrer les hormones.
Diminue ton stress et maitrise-le. Déjà prends-en conscience, accepte-le et dépasse-le. Pour cela des pratiques comme le yoga, la méditation ou la thérapie aident à réduire les états anxieux et angoissé. Et ainsi à réduire le cortisol, cette hormone du stress qui perturbe le cycle.
Les sportives de haut niveau peuvent aussi ajuster l'intensité de leur entraînement pour préserver leur système hormonal.
En cas de causes médicales, un professionnel de santé peut proposer des solutions ciblées. Les déséquilibres hormonaux comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou les troubles thyroïdiens sont pris en charge par des traitements spécifiques. L'arrêt d'une contraception hormonale peut aussi nécessiter un suivi pour rétablir la régularité. N'oublie pas que seul un médecin peut t'accompagner dans ces démarches.
"L'arrêt d'une contraception hormonale est une transition pour ton corps. La patience est de mise, mais une absence prolongée de règles mérite un avis médical."
Ok, tes règles se font désirer ! Mais attention aux petites surprises. Anticipe toujours une protection menstruelle de secours pour ne pas être prise au dépourvu !
Face à des règles imprévisibles, une culotte menstruelle de secours est un allié précieux. Discrète et confortable, elle offre une protection fiable en cas de retour inopiné de saignements. Chez Louloucup, des modèles comme Clara (idéale pour flux abondants) ou Liv (sans couture) allient technologie absorbante et matériaux certifiés OEKO-TEX®. Tu peux les associer à une cup menstruelle pour une double sécurité.
Préparer son sac avec une culotte de secours, c'est anticiper les imprévus tout en préservant l'environnement. Apprends à choisir la culotte menstruelle adaptée à ton flux.
L'absence de règles pendant 3 mois consécutifs, hors grossesse, peut indiquer un déséquilibre hormonal, une pathologie ou un trouble lié au mode de vie. Identifier la cause, qu'il s'agisse de stress, de poids ou d'une pathologie comme le SOPK, permet d'agir ciblé. 1 femme sur 10 consulte un médecin pour ce motif. Tu es donc loin d’être seule dans cette situation. Il est important de consulter afin de régler cette anomalie. Courage !
Il existe de nombreuses raisons possibles pour expliquer l'absence de règles sans grossesse, souvent liées à des déséquilibres hormonaux. Le stress intense, des changements de poids rapides (perte ou prise), une activité physique excessive, ou encore des troubles thyroïdiens sont des causes fréquentes. Certaines pathologies comme le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) ou l'hyperprolactinémie peuvent également être en cause. Si tes règles disparaissent pendant plus de 3 mois, un bilan médical est recommandé.
Plusieurs conditions médicales peuvent expliquer une aménorrhée secondaire (absence de règles pendant 3 mois ou plus). Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l'une des causes hormonales les plus courantes. Les troubles thyroïdiens (hypothyroïdie ou hyperthyroïdie) ou une hyperprolactinémie (taux élevé de prolactine) sont également fréquents. Des pathologies plus rares, comme l'insuffisance ovarienne prématurée ou des infections pelviennes, peuvent être impliquées. Un avis médical permettra d'identifier la cause exacte.
Plusieurs facteurs peuvent perturber le cycle menstruel : un stress chronique (en libérant du cortisol qui interfère avec les hormones reproductrices), une alimentation déséquilibrée, un poids corporel trop bas ou élevé, ou encore une pratique sportive intensive. Les contraceptifs hormonaux (pilule, stérilet) peuvent également supprimer les règles. Enfin, des déséquilibres hormonaux comme une hyperprolactinémie ou des problèmes thyroïdiens peuvent "bloquer" le cycle.
Pas de panique si tes règles disparaissent 1 à 2 mois : cela peut être temporaire. En revanche, si l'absence dépasse 3 mois (test de grossesse négatif), il est recommandé de consulter. Des symptômes comme des douleurs pelviennes, une perte de poids inexpliquée, un écoulement mammaire, ou des maux de tête répétés nécessitent une évaluation plus rapide. Après l'arrêt de la pilule, si les règles ne reviennent pas après 4 à 5 mois, une consultation est également essentielle.
Tout dépend de la cause ! Si le stress ou un changement de mode de vie est en jeu, des ajustements comme une alimentation équilibrée, une réduction de l'activité physique intense et des techniques de gestion du stress (yoga, méditation) peuvent aider. En cas de déséquilibres hormonaux (SOPK, thyroïde), un traitement médical (pilule, méformine, etc.) sera nécessaire. Ne tente jamais d'auto-médication : seul un professionnel de santé pourra te guider.
Un cycle menstruel serein et des règles sans fuites ?