Tout savoir sur le SOPK
Peut-on guérir du SOPK ? Quels sont les symptômes du SOPK ? Existe-t-il un traitement efficace ? Existe-t-il des alternatives naturelles ? Comment vivre avec le SOPK ? Définitions, traitement, symptômes, Louloucup se penche aujourd’hui sur cette maladie hormonale, malheureusement, très répandue.
Qu’est-ce-que le SOPK ?
Le SOPK est l’abréviation pour Syndrome des ovaires polykystiques. C’est une maladie hormonale, une pathologie endocrinienne qui touche de nombreuses femmes dans le monde : 1 femme sur 10 en souffrirait.
Le SOPK est surtout la première cause d’infertilité mondiale car les femmes atteinte du SOPK connaissent des cycles menstruels anovulatoires. C’est-à-dire des cycles menstruels sans ovulation.
Attention, pas d’amalgame, infertilité, ne signifie pas stérilité ! Les femmes atteintes de SOPK peuvent tomber enceinte. Cela sera, cependant, plus difficile et plus long pour elle de connaître une grossesse.
Pourquoi l’ovulation ne se réalise pas avec le syndrome des ovaires polykystiques ?
Même si son nom prête à confusion, avec SOPK, il n’y a pas réellement de kystes qui pose problème. Avec SOPK, le problème est plus de l’ordre du dérèglement hormonal.
Cette variation hormonale entraîne de forts troubles de fertilité. Les androgènes, les hormones mâles se retrouvent en trop grand nombre dans le corps de la femme. Leur présence court-circuite le bon développement des follicules dans l’ovaire.
Petit rappel. Les follicules sont des sortes de sacs qui renferment des ovocytes. Lors de la phase folliculaire, ces follicules grossissent. Un seul, plus vigoureux et plus fort, arrive à maturité. Il renferme l'ovule qui sera fécondable.
Au moment de l’ovulation, le follicule mature se détache des autres et relâche son ovule en quête de fécondation par un spermatozoïde. Avec SOPK, le follicule n’arrive pas à maturité. Les follicules s’accumulent dans l’ovaire et l’ovulation n’a donc pas lieu.
Retrouve toutes les informations sur le cycle menstruel et notamment l’ovulation dans notre Guide sans tabou sur le cycle menstruel.
Quelles sont les raisons du SOPK ?
Les chercheurs ne sont pas encore totalement sûrs. La génétique est l’une des première raison privilégiée. Si des membres de ta famille sont atteint du SOPK alors tu as plus de chance d’être atteinte à ton tour.
D’autres médecins et chercheurs ont émis l’hypothèse d’une cause environnementale (perturbateurs endocriniens), mais rien n’est certifié.
Quels sont les symptômes du SOPK ?
La liste des symptômes du SOPK est longue. Toutes les femmes atteintes ne connaissent pas les mêmes symptômes. Les symptômes évoluent aussi avec le temps.
À l’adolescence, la jeune fille souffre de cycles irréguliers, d’acné sévère ou encore d’hyperpilosité. Les jeunes adultes (25-30 ans) connaissent une certaine infertilité. Autour de la quarantaine une intolérance aux hydrates de carbone est notable. À la ménopause, les femmes avec un SOPK développent des risques cardio-vasculaire et de diabète de type 2.
Sinon, les symptômes sont nombreux et très différents. Chute de cheveux, pilosité, anxiété, fatigue, insomnie, tâches brunes sur la peau, cholestérol, humeur fluctuante, baisse de libido, douleurs pelviennes ou encore dépression.
Les variations hormonales ont un impact direct sur le poids. Une grande majorité des patientes connaissent une prise ou une perte de poids. Certaines femmes qui ont le SOPK sont en situation d’obésité, mais pas toutes. Rien d’étonnant aussi de constater que les femmes concernées ont plus de chance de connaître des troubles alimentaires ou des Troubles du Comportement Alimentaire (TCA).
Quel est le diagnostic ?
Bien souvent, le diagnostic n’est réalisé qu’après l’adolescence. L’acné et des cycles irréguliers ne sont pas alarmants à la puberté et n’alertent pas les médecins. Ainsi très peu de jeunes filles sont diagnostiquées.
En revanche, le diagnostic tombe très souvent pour les femmes souhaitant devenir mères. Elles n’y parviennent pas et consultent. Si deux critères sur les trois sont retenus alors un diagnostic SOPK peut être établi :
- des troubles du cycle menstruel, des cycles longs puis courts avec des règles absentes, bref des règles fortement irrégulières ;
- une hyperandrogénie probante ;
- la présence à l’échographie de 12 gros follicules ou plus par ovaire .
Le professionnel de santé (gynécologue, endocrinologue, médecin traitant) peut lister les symptômes mais aussi demander une prise de sang complète. Ce bilan sanguin doit mettre notamment en évidence les taux d’androgènes.
La prolactine, la testostérone et la progestérone sont, entre autres, évalués. Un bilan hormonal est obligatoire pour établir un diagnostic de SOPK. C’est pour cela que la consultation d’un endocrinologue (un médecin spécialiste des hormones), en plus du gynécologue, est vraiment intéressante. Une échographie pelvienne permet de mettre en évidence les follicules immatures en grand nombre dans l’ovaire qui n’ont pas su muter en ovocyte mature.
Échographie et prise de sang sont donc obligatoires. Médecin traitant mais aussi médecin spécialiste (endocrinologue et gynécologue) peuvent diagnostiquer et amener des solutions pour mieux vivre avec le SOPK.
Quel est le traitement pour guérir du SOPK ?
Il n’y a pas de traitement curatif qui soigne définitivement du SOPK, aujourd’hui. En revanche, il existe de nombreuses solutions médicales pour diminuer les symptômes et retrouver (si grossesse souhaitée) une ovulation stable.Les propositions médicales sont très diverses et vont dépendre des besoins personnels de chaque femme.
Pour gommer l'hirsutisme et l’acné, la pilule œstroprogestative est souvent proposée en première intention. Pour retrouver une ovulation efficace, un traitement afin de la stimuler est proposé (par citrate de clomifène ou par gonadotrophines exogènes injectables). Si cela ne suffit pas, la PMA peut aussi être une solution.
Pour traiter tous les “a-côtés” et tous les symptômes handicapant du SOPK, tu peux très bien te tourner vers divers spécialistes :
- Pour la prise ou perte de poids, la consultation d’un médecin-nutritionniste est recommandée. L’alimentation joue un rôle clé.
- L’ostéopathe peut débloquer et apporter une certaine mobilité et ainsi soulager et lever peut-être des blocages hormonaux .
- Le psychologue ou le psychiatre viendra soulager les troubles plus psychiques et travailler avec toi notamment les épisodes dépressifs.
- Le sophrologue est particulièrement efficace pour calmer les angoisses, le stress et t’aider à combattre les insomnies .
- Le sexologue t’apportera les clés pour résoudre tes problèmes de libido .
- Pour celles adeptes de traitements plus naturels. Certains spécialistes, comme les naturopathes ou les acupuncteurs peuvent se révéler d’un beau soutien.
Enfin, nous te rappelons que nous ne remplacerons jamais ton médecin. Tu as le moindre doute, n’hésite pas à consulter. Il est important de confier tes inquiétudes et de trouver une oreille attentive à tes problèmes de santé.
Le SOPK touche de nombreuses femmes. Et si aucun traitement n’est aujourd’hui sur le marché, des solutions existent pour gommer les effets indésirables et retrouver une ovulation viable.
Nous t’invitons aussi à faire un tour sur les sites d’associations dédiées à cette pathologie comme Esp’OPK et Asso’SOPK. Tu y trouveras de nombreux témoignages et des informations pointues. Courage !